La filière Anacarde – Production de Noix de Cajou
La filière anacarde (production de Noix de Cajou) est prometteuse grâce à une demande mondiale croissante. Selon le Groupement des industriels du cajou en Côte d’Ivoire (GIC-CI), l’année 2023 a été exceptionnelle pour la production et la transformation de l’anacarde en Afrique de L’Ouest. La production de noix de cajou brutes dépassait les 3 millions de tonnes, soit une augmentation significative de 23% par rapport à 2022. (voir source)

L’anacardier est principalement une culture de rente et d’exportation. Il est possible de la retrouver dans des pays tropicaux d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Les principaux pays producteurs (Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Nigeria) ne sont pas les principaux pays transformateurs (l’Inde ou le Vietnam).
L’innovation et la diversification sont certainement les clés d’une filière plus durable et plus éthique. Dans ce domaine, il y a forcément l’amélioration génétique, l’augmentation de la performance des exploitants, la valorisation des sous-produits mais aussi des pratiques culturales modernes comme l’irrigation et la fertirrigation.
Enjeux de la gestion de l’eau et de l’irrigation pour l’anacardier
Bien que l’anacardier soit résilient, une gestion judicieuse de l’irrigation, adaptée aux conditions locales et aux besoins spécifiques de l’arbre, peut significativement améliorer sa productivité.
L’anacardier préfère les sols bien drainés. Il est essentiel de surveiller régulièrement l’humidité du sol pour adapter les apports en eau, en évitant à la fois le stress hydrique et l’excès d’eau. La mise en place des sondes capacitives ou tensiométriques dans le sol permet de garder un œil en temp réel sur ces paramètres.

Arroser sa pépinière d’anacardier
Pour favoriser un bon développement des jeunes plants d’anacardier, il est important d’adopter une approche d’arrosage régulière et adaptée en fonction des besoins spécifiques des plantes et des conditions du milieu.
Un suivi attentif de l’humidité du sol permettra d’ajuster la fréquence et la quantité d’eau pour soutenir une croissance saine sans risque de stress hydrique.(Fiche technique Pépinière Anacardier).
L’arrosage par goutte-à-goutte est recommandé pour les pépinières d’anacardiers. Cette méthode utilise des tuyaux avec de petits émetteurs qui délivrent de l’eau directement aux racines des plantes. Le système d’arrosage goutte-à-goutte est très efficace car il minimise l’évaporation et le ruissellement, permettant ainsi d’économiser l’eau. Il est idéal pour les pépinières de taille moyenne à grande.

Irriguer son verger d’anacardier
Besoins en eau de l’anacardier :
Les besoins en eau de l’anacardier varient en fonction de son âge, du type de sol et des conditions climatiques. Il est généralement recommandé d’appliquer des doses de fertilisant modérées, en évitant les excès qui pourraient entraîner une saturation du sol et nuire à l’arbre. Une dose d’arrosage nette appropriée devra être apportée, en ajustant la fréquence en fonction des précipitations et de l’humidité du sol.
Principe de l’irrigation au goutte-à-goutte :
Rappelons que le principe de base de l’irrigation au goutte-à-goutte est de maintenir un bulbe humide autour des racines des cultures tout au long de la période d’irrigation, en évitant son tarissement.
Méthodes d’irrigation les plus utilisées :
Parmi ces méthodes les plus utilisées, nous retenons : l’irrigation au goutte-à-goutte ou la micro-aspersion. Ces deux modes d’irrigation sont relativement « très économes » en eaux.
Choix du système d’irrigation :
Le choix de l’un ou l’autre des systèmes sera le résultat d’une expertise technique couplée à une concertation sur les besoins et les attentes de l’exploitant par rapport à son système irrigué. Dans tous les cas, l’expertise du bureau d’étude permettra de définir l’approche financière du projet tout en garantissant une sécurisation de la production pour l’agriculteur.
Goutte-à-Goutte : Résultats des recherches du Centre National de Recherche (CNR, Égypte)
D’après les recherches du Centre national de Recherche (CNR location : India.), il a été constaté que les rendements étaient plus importants lors d’un choix d’irrigation par goutte-à-goutte. En effet, l’anacardier ne peut pas résister à une stagnation trop importante de l’eau au niveau des racines, ce qui a permis au CNR d’établir la période où il est important de bien irriguer ses plants.
Période durant laquelle l’irrigation de l’anacardier est la plus bénéfique :
Celle-ci s’étend de l’initiation florale (devient un bouton à fleur) à la nouaison (phase initiale de la formation du fruit).
La fertilisation de l’anacardier, un atout majeur
Différentes études ont mis en évidence la nécessité d’utiliser l’engrais minéral pour accroître le rendement en noix d’anacarde dans les plantations d’anacardiers sujettes à la baisse de la fertilité des sols sur lesquels elles sont installées (Fiche technique fumure anacarde).
Couplée à l’irrigation, la fertirrigation permet d’appliquer les nutriments avec une grande précision en fonction des besoins des cultures. Cette méthode présente deux avantages :
- Elle permet d’augmenter le rendement potentiel d’une culture grâce à un apport en nutriments effectué avec précision et de façon opportune
- Elle permet de réduire la quantité de nutriments appliquée via la réduction des pertes par lixiviation ou par volatilisation.
Notre équipe technique est à votre écoute pour étudier tous projets
d’irrigation en Afrique de l’Ouest.
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